LA VITRINE DE L'ART CONTEMPORAIN DU BÉNIN: PEINTURES, SCULPTURES, INSTALLATIONS, PHOTOS ET VIDÉOS

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vendredi 9 mai 2014

« JE DECLARE OUVERTE LA DAK’ART 2014 »


Ce vendredi 9 mai 2014 au Théâtre national de Dakar a eu lieu la cérémonie d’ouverture officielle de la Biennale de l’art contemporain (Dak’art) sous la présidence du Premier ministre du Sénégal Aminata Touré. Cérémonie sobre mais des discours forts pour plus d’engagement de l’Etat pour faire de l’art un pilier du développement.





On retiendra l’apostrophe de  la Présidente du Comité scientifique Marie Thérèse Diatta au Premier ministre du Sénégal pour que l’Etat sénégalais crée un musée d’art contemporain au Sénégal et qu’il donne plus d’autonomie à la  Dak’art pour la rendre plus efficace.


Comme à l’accoutumée,  des prix ont été décernés aux meilleurs artistes et les heureux lauréats sont  les créateurs qui reviennent vers un art moins conceptuel, moins virtuel, qui renoue avec la toile, avec la matière  tout en se frayant un chemin vers le Nouveau.
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  •        Grand Prix Léopold Sédar SENGHOR : Driss Ouadahi (Algérie) & Olu Amoda (Nigéria). 
  •          Prix du Ministre de la Culture et du Patrimoine : Justine Gaga (Cameroun)
  •          Prix de l’Organisation Internationale de la Francophonie : Sidy Diallo (Sénégal)
  •        Le prix de la Ville de Dakar : Faten Rouissi (Tunisie)
  •         Prix de la Fondation Blachère : Milumbe Haimbe (Zambie)
  •         Prix Oumar Ndao offert par Vives Voix : Amary Sobel Diop (Sénégal)
  •          Prix de de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine  : Guibril André Diop (Sénégal
  •           Prix du Studio national des arts contemporains, Le Fresnoy, France : Nomusa Makhubu (Afrique du Sud)
  •          Prix du centre Soleil d’Afrique : Houda Ghorbel (Tunisie)
La Dak’art est donc ouverte. Dakar sera pendant un mois la capitale planétaire de l’art africain et les biennalistes du continent et du monde auront  le bonheur de voir ce qui se fait de meilleur dans l’art contemporain en Afrique et dans la Diaspora. Le Bénin marquera sa forte présence  à cette Dak’art à travers plusieurs manifestations

LUDOVIC FADAÏRO, LE PEINTRE PENSEUR


 
Ludovic Fadaïro
Fadaïro signifie « sauvé par le Fa ». Il a longtemps vécu en Côte d’Ivoire avant de rentrer au Bénin. C’est un  septuagénaire aux cheveux blancs, au regard malicieux et à la voix douce piquetée de justes colères. Contre la facilité et les lieux communs de la création.  Fadaïro a la parole métaphorique des sages. Pour beaucoup de jeunes artistes béninois, il est un maître et un modèle.

Communion avec les habitants du vide de L.Fadaïro

Les Soldats de L.Fadaïro
Depuis un demi-siècle, Fadaïro construit loin des bruits et fureurs du monde une œuvre exigeante qui n’exige rien de personne mais tout de son créateur.  C'est une œuvre qui emprunte les chemins de traverse parce que l'artiste a jeté l'académisme et le pinceau aux orties.  Il refuse les cloisons et le diktat des genres et fait de la sculpeinture. C'est en plongeant les doigts dans les pigments qu'il retrouve le geste primal de l’artiste africain.  Fin connaisseur de son patrimoine culturel et cultuel, il parsème son œuvre de signes du Fa, le livre du voudou. 

Cet artiste peintre est un philosophe qui écrit Des Pensées de couleurs. Penseur parce qu’il questionne le monde. Sans se préoccuper de la réponse car il est connu que l'interrogation est la plus importante des deux.