A la librairie Aux quatre vents, la commissaire Martine Boucher a
exposé les œuvres d’une vingtaine d’artistes du Benin. Bois Sacré est un
panorama des arts plastiques de ce pays avec la peinture, la sculpture, la photo
et l’installation vidéo.
Pourquoi appeler ce focus sur les
arts plastiques du Bénin Bois
Sacré ? Martine Boucher répond
qu’« il y a de nombreux bois sacrés
en Afrique et plus particulièrement au Bénin. Le bois sacré est un lieu
mythique, religieux, culturel, un lieu d’initiation important dans leurs
cultures. C’est un peu là que tout commence, c’est un lieu de mémoire, de
tradition, c’est de ce bois sacré que sortent les revenants, ils font partie du
Vodoun. Certains pénètrent dans ce bois, d’autres en sortent. »
Au centre, Martine boucher expliquant son concept à un visiteur |
De
la librairie au Bois Sacré, il y a un
continuum évident de l’espace des livres à celui du Bois sacré car ce sont deux
espaces d’initiation. Ainsi, le spectateur traverse une forêt de troncs
d’eucalyptus où les œuvres sont disséminées, accrochées à hauteur de regard ou
simplement posées sur le sol. Et comme dans une libraire, il doit être aux
aguets pour ne pas rater une œuvre intéressante tant
l’expo de riche de créations fortes et diverses.
Des visiteurs devant les masques guélédé de Kiffouli Dossou |
Entre
l’installation vidéo de Totché niché dans une jarre et les masques guélédé revus
par Kiffouli Dossou, on a une constance : la technologie qui puise dans la
tradition et l’art traditionnel qui s’invite dans le contemporain. Ce
va-et-vient entre patrimoine culturel et inscription dans le contemporain est
ce qui caractérise l’artiste béninois. Et la scénographie de l’expo Bois Sacré restitue avec beaucoup de
justesse cet ancrage dans la culture voudoun et ses élancements des artistes
vers l’universel.
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