Virgil NAssara est né en 1970 à Allada. Il vit
et travaille à Porto Novo. Peintre et sculpteur, son art étanche sa soif des
racines dans les eaux lustrales du voudou de sorte qu’on pourrait croire cet art sacré. Mais, s’il est plein de
signes, de symboles, des mythes et d’artefacts du vodoun, son art sort ces éléments cultuels du temple pour les immerger
dans des préoccupations quotidiennes et profanes.
Bien que ses totems fassent
penser à un panthéon de Dieux vodoun, ils intègrent des tissus, des motifs
géométriques, des clins d’œil à l’actualité. Tout cela et leurs dénominations-mêmes les inscrit dans
des problématiques plus immédiates et peu transcendantales. Comme le tableau Perdu à Amsterdam qui est né de la difficulté
du peintre de s’orienter dans la mégapole hollandaise.
Ces tableaux sont des coulures de peinture,
des couches de blanc, des nappes de bleus, des territoires ocre, triturés,
grattés, veinés, parcourus de sillons et de stries, craquelée comme une terre en attente d’une pluie. L’artiste
soucieux d’une peinture plus en accord avec le monde recherche pour
sa palette un matériau plus proche de son environnement, des pigments,
des matières organiques et animales. Latérite, kaolin, bouse de vache créent
des œuvres grosses de symboles qui accouchent
leurs significations sous l’œil du regardeur.
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