LA VITRINE DE L'ART CONTEMPORAIN DU BÉNIN: PEINTURES, SCULPTURES, INSTALLATIONS, PHOTOS ET VIDÉOS

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vendredi 16 mai 2014

Saint-Louis : expo Beul et la Bouche du Roi





A Saint-Louis, en face du fleuve où croise les pirogues des pêcheurs Lebou, dans l'entrepôt aménagé en immense salle d'exposition, a eu lieu le vernissage des oeuvres issues de l'atelier Beul ou la Bouche du Roi, le 15 mai 2014 dans la cadre du Off de la Dak'art.
La Charrette de Remy Samuz

Beul ou la Bouche du Roi...Martine Boucher, commissaire de l'expo Bois Sacré et organisatrice de l'atelier explique "Beul et la Bouche du Roi sont deux lieux identiques. Beul est situé au Sénégal c'est là où le fleuve Sénégal rencontre l'océan La Bouche du Roi, non loin de Grand Popo, situé au Bénin est le lieu où le fleuve Mono rencontre l'océan. Il s'agit d'une rencontre entre deux eaux, juste un frémissement entre les eaux avant que l'eau de l'océan et l'eau du fleuve parviennent à reprendre leur place. Ce n'est pas agressif, ni conflictuel c'est juste ce petit bouillonnement, quelques bulles à la surface de l'eau. C'est un lieu tranquille et paisible, c'est juste une rencontre infiniment belle, juste une eau un peu plus riche qui finira par trouver sa place. Cet atelier était supervisé par Guibril André Diop"


C’est pourquoi la rencontre entre artistes béninois et sénégalais a été appelé Beul ou la Bouche du Roi. De cet atelier où l’impétuosité des jeunes artistes a rencontré la tranquillité des aînés, il est sorti des œuvres fortes qui ont été exposé au Comptoir du Fleuve II, sur la mezzanine.

Là, il y a la Charrette de Remy Samuz, le pont de Seydi Mbaye Kamara, la sculpture en fer à béton de Guibril André Diop, et en bas, il y a les installations de Benjamin Déguénon et d’Ishola.

Beul ou la Bouche du Roi, au-delà de l’atelier, est vraiment le symbole de Bois Sacré, la présence des artistes plasticiens du Bénin au Dak’art. C’est une rencontre entre individus, entre artistes béninois d’abord de différentes générations et de entre artistes béninois, sénégalais et africains.

Cette rencontre d’artistes est  semblable à celle du fleuve et de l’océan. Quand l’océan croise le fleuve, il y a d’abord confrontation entre les deux, chaque élément essayant de s’imposer à l’autre, et puis réconciliation et fusion de deux eaux.  Bois Sacré à Dak’art, c’est la rencontre des différences, partage d’expériences artistiques et enrichissement mutuel.

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