Dominique
Zinkpè est né en 1969 à Abomey. Artiste touche-à-tout parce que tout le touche,
il construit une œuvre-pieuvre, tentaculaire qui se déploie dans la sculpture,
le dessin, la peinture et les installations. Artiste boulimique, rien ne
résiste à son appétit de créateur. Ainsi cosmogonies vaudou, artefacts du
christianisme, éclats du quotidien, travers de la société, tout cela nourrit
son inspiration et irrigue une œuvre profuse, inquiétante et satirique autour
de laquelle flotte un parfum de mysticisme irréligieux.
Il
a fait sienne la maxime de Terence -rien de ce qui est humain ne lui est
étranger-et son œuvre questionne l’homme dans ses dimensions physique et
spirituelle, dans sa chair et son âme. Sa peinture est un théâtre
tragico-comique avec des êtres étranges, personnages torturés, animaux étranges
qui s’agitent, s’accouplent, et vivent.
C’est
un univers halluciné, un autre monde qu’entrevoit le peintre qui somme la
peinture de montrer l’invisible, de capter le frémissement des âmes et des
esprits. Si ses peintures rappellent James Ensor et Francis Bacon, elles sont
avant tout, une tentative de pousser la peinture dans ses extrêmes
possibilités, de capturer le souffle des esprits sur la toile.
Son
travail, par son ancrage dans sa culture et son ouverture au monde, fait penser
au Sankofa, l’oiseau de la mythologie ashanti qui vole la tête tournée vers
l’arrière et qui symbolise la nécessaire fusion entre passé et présent, d’aller
avec sa culture à la rencontre de l’Autre.
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