Découvrez le film "Bois Sacré" ! Quand 25
artistes plasticiens béninois débarquent à Dakar à l'occasion de la
Biennale de l'Art contemporain Dak'art 2014. Un voyage au coeur de leur
univers !
LA VITRINE DE L'ART CONTEMPORAIN DU BÉNIN: PEINTURES, SCULPTURES, INSTALLATIONS, PHOTOS ET VIDÉOS
jeudi 2 octobre 2014
vendredi 13 juin 2014
Virgil Nassara, peintre et sculpteur
Virgil NAssara est né en 1970 à Allada. Il vit
et travaille à Porto Novo. Peintre et sculpteur, son art étanche sa soif des
racines dans les eaux lustrales du voudou de sorte qu’on pourrait croire cet art sacré. Mais, s’il est plein de
signes, de symboles, des mythes et d’artefacts du vodoun, son art sort ces éléments cultuels du temple pour les immerger
dans des préoccupations quotidiennes et profanes.
Bien que ses totems fassent
penser à un panthéon de Dieux vodoun, ils intègrent des tissus, des motifs
géométriques, des clins d’œil à l’actualité. Tout cela et leurs dénominations-mêmes les inscrit dans
des problématiques plus immédiates et peu transcendantales. Comme le tableau Perdu à Amsterdam qui est né de la difficulté
du peintre de s’orienter dans la mégapole hollandaise.
Ces tableaux sont des coulures de peinture,
des couches de blanc, des nappes de bleus, des territoires ocre, triturés,
grattés, veinés, parcourus de sillons et de stries, craquelée comme une terre en attente d’une pluie. L’artiste
soucieux d’une peinture plus en accord avec le monde recherche pour
sa palette un matériau plus proche de son environnement, des pigments,
des matières organiques et animales. Latérite, kaolin, bouse de vache créent
des œuvres grosses de symboles qui accouchent
leurs significations sous l’œil du regardeur.
Bamouss, peintre et sculpteur
Basile
Moussougan alias Bamouss est un
artiste pluridisciplinaire né en 1974. Peintre, sculpteur, designer et
décorateur. Il est un des rares plasticiens à avoir suivi une formation en
arts plastiques; il est diplômé du College of Art and Design du Ghana.
Son travail s’inspire beaucoup des
représentations plastiques traditionnelles.
Ses grands totems aux têtes de noix de coco, corps longiligne en teck,
sertis de bagues, de cauris recèlent du
mystère. Son œuvre composite abat les cloisons entre les arts et intègre dans
un même mouvement créatif, peinture, sculpture, objet de récup.
Dans Transmission, on retrouve dans la toile,
les poupées ashanti, des cauris, des plaques de métal cousues sur le bois,
touches de peinture dénonce le manque de générosité des anciens qui meurent
avec leur savoir au lieu de le transmettre aux plus jeunes. C’est cet égoïsme
des aînés que Bamouss dénonce.
jeudi 12 juin 2014
Kifouli Dossou, sculpteur de masques guélédé
Kifouli Dossou est né
le 18 août 1978 à Cové, une des truois villes du Benin où est né le masque
Guélédé.Il y vit et travaille. Issu
d’une famille d’artisans sculpteurs de masques guélédé, son père Tidjani Dossou
est un sculpteur célèbre et son frère aîné Amidou Dossou a participé à la grande expo les Magiciens de
la Terre en 1989, en France.
Kifouli Dossou sculpte aussi des masques gueledé. Ce sont
des masques profanes portés dans des mascarades lors de cérémonies
rituelles. Le masque guélédé comprend deux parties : un visage de femme
aux yeux bridés et sur le haut du masque, une scène. Ce jeune sculpteur inscrit
ces masques dans l’art contemporain en leur donnant une esthétique nouvelle et
en les faisant véhiculer de messages en phase avec les préoccupations du Bénin
actuel.
Ses masques sont
finement sculptés, évidés et poncés de l’intérieur. Ensuite les scènes qu’il
compose sur le hautdu masque guélédé sont en rapport avec des problématiques du
moment. Ainsi, au constat que toutes les attentions sont actuellement
focalisées sur la lutte contre l’excision des filles, il interpelle aussi sur
les dangers de la circoncision dans des
conditions d’hygiène douteuses. D’autres maux comme la mortalité
infantile, l’incivisme sont dénoncés dans ses scènes.
mercredi 4 juin 2014
Midy, peintre de l'espérance
Yves Medahuan alias Midy est un artiste
plasticien qui vit et travaille à Cotonou.
Artiste intimiste, plus attentif à saisir les frémissements de son monde
intérieur que les bruits du monde, convaincu que le « connais-toi toi-même »
socratique est le premier pas vers la connaissance des autres et de l’univers.
Sa palette quasi-monochromique oscille
entre le bleu et l’ocre avec d’infinies nuances. Ocre, couleur de l’Afrique et
le Bleu, couleur, selon l’artiste du bonheur.
Dans ses tableaux, le jean est omniprésent. Il
s’insère dans le tableau, en prenant la couleur de celui-ci tout en restant
assez présent pour qu’on devine ses poches à la géométrie si particulière, ses
boutons de zinc et ses doubles coutures. Entier ou disloqué, le jean tracent
sur le tableau des chemins de traverses comme dans Liaison, des fenêtres ou des seaux sur des têtes de femmes dans Breast Feeding.
Dans cet univers ou
domine le Jean, symbole de l’American way of life, l’homme africain y s’inscrit
discrètement comme étranger à son milieu, dépossédé de son environnement par
l’envahissement des produits de la société de consommation. L’omniprésence du Jean plonge le spectateur qui regarde les
tableaux de Midy dans un maelstrom de
réminiscence.
Aussi le Jean comme une madeleine de Proust va lui rappeler les esclaves noirs trimant dans les champs de
Coton du Sud, et il y entendra monter le blues du sud qui est la complainte du
nègre. Et le coton africain symbole d’une agriculture de rente et donc de
dépendance du continent. Et le coton transgénique de Mosanto et ses ravages sur
l’environnement. Et l’invasion d’un modèle de civilisation au détriment des
autres. Devant un tableau de Midy, on suit un long parcours interprétatif.
dimanche 1 juin 2014
Daniel Djengué
Il crée des tableaux qui s’inspirent des codes et de la
chromatique voudoun et qui intègrent
statuettes, cauris et noisettes. C’est une œuvre ancrée dans la culture
vodoun. Polysémique cependant elle autorise plusieurs niveaux de lecture selon
que l’on est familier des symboles voudoun ou que l’on soit simple esthète. Une
œuvre ouverte telle une auberge espagnole : on trouve le sens que l’on y
apporte. D’où la réticence de l’artiste d’appauvrir l’interprétation de son
travail en en donnant les clefs d’entrée dans l’œuvre.
Inscription à :
Articles (Atom)